20% ! C’est ce qu’a révélé une étude menée en 2018 par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), qui a qualifié ce taux de « très élevé ». Les substances toxiques en question, ce sont certains phtalates, particulièrement dangereux si les jouets sont mis en bouche par les enfants.

Cette famille de substances chimiques permet d’obtenir un plastique flexible et résistant, idéal pour les jouets. Mais des études ont démontré la toxicité et la dangerosité de certains phtalates, notamment sur le système reproductif et hormonal des jeunes enfants. Depuis 1999, l’utilisation de 6 d’entre eux est strictement interdite par l’Union européenne dans la fabrication des jouets.

Mais s’ils sont interdits, comment se fait-il que 20% des jouets en contiennent toujours ? Tout simplement parce qu’il peut s’agir de jouets fabriqués avant 1999, ou provenant de d’entreprises peu scrupuleuses qui continuent à proposer, notamment via la vente par internet, des produits non-conformes à la réglementation. Veillez donc à toujours vérifier la composition d’un jouet que vous achetez, surtout s’ils sont d’occasion ou s’ils sont vendus sur internet par des entreprises non européennes.

En plus, même si les phtalates toxiques ne sont plus utilisés aujourd’hui, ils ont parfois été remplacés par une matière appelée DOIP, dont l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire déconseille l’utilisation.

Néanmoins, les jouets font partie des produits les plus contrôlés. Et les pouvoirs publics interdisent régulièrement l’utilisation de nouvelles matières dans la fabrication des jouets, au fur et à mesure de l’avancée des connaissances scientifiques.

Nos jouets seraient-ils de petits cachottiers ?