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Entrée en (Anthropo)cène !

L’Anthropocène. Ce nom, vous l’avez peut-être déjà entendu, ici ou là, au détour d’un débat politique ou scientifique, en tombant dessus dans un article ou un reportage. Mais nous ne savons pas toujours avec précision ce qu’il y a derrière.

Alors, l’Anthropocène, c’est quoi ?

Il s’agit tout simplement de l’époque géologique dans laquelle nous vivons.

L’Histoire de la Terre est structurée en différentes ères, périodes et époques géologiques, avec chacune leurs caractéristiques propres.

Au cours des 12 000 dernières années, l’humanité s’est développée dans l’Holocène, une époque géologique interglaciaire marquée par une remontée des températures et du niveau des mers. Elle a elle-même succédé à l’époque glaciaire du Pléistocène.

Nous serions aujourd’hui sortis de l’Holocène, et entrés dans l’époque de l’Anthropocène.

Qu’est-ce qui la caractérise ?

Concrètement, les scientifiques caractérisent cette nouvelle époque comme celle où une espèce peuplant la Terre est la principale force des changements qui l’affectent, et non plus les phénomènes géophysiques.

C’est une première dans la longue histoire de la Terre. Et cette espèce, c’est bien nous, les Humains.

Aujourd’hui, il est établi que ce sont nos activités humaines, à l’origine de la hausse des émissions de gaz à effet de serre, et la surconsommation des ressources naturelles qui entraînent une profonde transformation de l’ensemble du système qui régit la Terre : acidification des océans, chute de la biodiversité, pollutions multiples... et au final dérèglement climatique, événements climatiques extrêmes, raréfaction des ressources.

Depuis quand cette nouvelle ère a-t-elle commencé ?

C’est l’un des grands débats qui traversent aujourd’hui la communauté scientifique au sujet de l’Anthropocène.

Pour de nombreux géologues, l’Holocène s’est terminé vers 1950, lorsque les tests des premières frappes nucléaires ont dispersé d’importantes quantités de particules radioactives dans l’atmosphère. Cette époque est également marquée par un développement économique jamais vu, porté par une industrie toujours plus performante et une modernisation de l’agriculture.

D’autres, par contre, cherche le début de l’Anthropocène du côté de l’invention de l’agriculture voilà quelque 10 000 ans, de la découverte des Amériques en 1492 ou de la révolution industrielle à la fin du XVIIIe siècle, etc.

Pour aller (encore) plus loin ?

Dans son ouvrage « L’anthropocène décodé pour les humains » (Le Pommier Essai, 2019), pour lequel il a été nominé en 2019 pour le Prix du livre Environnement décerné par la Fondation Veolia, Nathaël Wallenhorst cherche à donner à chacun les clés de compréhension de cette période hors normes que nous sommes en train de vivre.

Interview de Nathaël Wallenhorst, auteur de « L’anthropocène décodé pour les humains »



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